Traitement de l'amiante : l'ignorance ne protège pas de la sanction - contrôler d'abord, nettoyer ensuite
Procédures judiciaires : Lourdes amendes en cas d'élimination incorrecte de l'amiante
À maintes reprises, des entrepreneurs et des bricoleurs ont dû répondre devant les tribunaux du non-respect des mesures de santé et de sécurité et de protection de l'environnement en rapport avec l'amiante.
Récemment encore, des policiers de Marktoberdorf (Allgäu) ont observé des ouvriers du bâtiment en patrouille en train de retirer le revêtement extérieur en éternit contenant de l'amiante d'un bâtiment sans prendre les mesures de protection nécessaires. En conséquence, une enquête criminelle a été ouverte contre l'entrepreneur.
Dans une autre affaire récente, un ancien entrepreneur en bâtiment a été condamné par le tribunal de district de Singen à une amende de 36 000 euros et à deux ans de probation. Bien qu'il y ait eu une suspicion d'amiante selon une expertise obtenue précédemment, l'entreprise de construction n'avait pas pris toutes les précautions de protection pour manipuler l'amiante lors du démontage des panneaux de toiture. Bien que les travailleurs portaient des vêtements de protection, selon les témoins, il n'y avait pas de zone de pause séparée, pas d'aspirateur adapté et pas de cordon de sécurité approprié sur le chantier. En outre, un nombre disproportionné de panneaux de toit cassés traînaient sur le site.
Attention aux faux artisans et aux fraudeurs de l'amiante
Alors que certains bricoleurs manipulent l'amiante de manière inappropriée par ignorance ou en évaluant mal la situation de danger, il existe également des escrocs qui veulent faire pression sur les propriétaires et les résidents pour qu'ils procèdent à un désamiantage. La police de Moyenne-Franconie met en garde contre des auteurs agissant dans tout le pays et se faisant passer pour des artisans. Ils procèdent souvent comme suit :
Les fraudeurs :
- approchent les propriétaires et les résidents de manière ciblée et sans se faire prier
- prétendent que des travaux urgents sont nécessaires sur des maisons, des garages ou des extensions
- parlent d'une prétendue exposition à l'amiante (sans preuve par des tests) afin d'effrayer les gens
- promettent un travail rapide et relativement bon marché (ils commencent parfois à travailler dès la première conversation et sans passer de commande)
- effectuent les travaux de manière approximative/impropre et acceptent les risques éventuels pour la santé
- exigent alors des prix nettement plus élevés (parfois, ils menacent de laisser tout simplement les décombres du bâtiment en plan)
La police conseille donc de ne jamais laisser entrer des ouvriers à l'improviste dans la maison ou l'appartement. Les contrats ne devraient jamais être signés sous la pression du temps ou les services de ces artisans ne devraient jamais être payés à l'avance si les entreprises ne peuvent pas présenter les documents d'élimination appropriés. En cas de doute, les personnes concernées doivent contacter la police et signaler l'incident.
Danger de l'amiante non visible à l'œil nu
Le fait que les anciennes plaques de toiture ondulées (plaques d'Eternit) contiennent de l'amiante et nécessitent des mesures de sécurité particulières lors de leur démantèlement est désormais connu de beaucoup. Cependant, l'amiante a été utilisé dans de nombreux autres matériaux de construction jusqu'au début des années 1990 et on peut le trouver dans une grande variété d'endroits dans les maisons construites ou rénovées avant l'interdiction de l'amiante en 1993 (voir info-graphique : Où l'amiante se cache-t-il dans la maison ?). Comme les fibres minuscules ne sont visibles qu'au microscope, il n'est souvent pas évident pour le profane, ni même pour les professionnels expérimentés, de savoir quels matériaux de construction sont contaminés par l'amiante et lesquels ne le sont pas. Pour vous protéger, vous et d'autres personnes, des risques pour la santé et des amendes élevées, nous recommandons toujours de faire d'abord tester l'amiante, puis de rénover !
Sources :